Le Droit - Des centaines de travailleurs étrangers convoitent les Comtés unis de Prescott et Russell
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Plus de 500 Européens convoitent la région de Prescott et Russell comme terre d’accueil pour y travailler. C’est ce qu’a constaté le Centre de Services à l’emploi de Prescott-Russell (CSEPR) à la suite de l’événement en ligne Destination Canada, qui s’est déroulé du 26 au 28 février dernier.
L’événement Destination Canada, qui s’est tenu cette année à Paris, virtuellement, vise à dénicher de la main-d’œuvre européenne qualifiée qui désire venir s’établir dans une province canadienne, excluant le Québec, pour y travailler. Ces travailleurs ont déjà entrepris toutes les démarches nécessaires pour immigrer de façon imminente au pays, afin de combler les besoins rapidement. «Ça facilite beaucoup les choses pour la suite, parce que ce qui manque, c’est vraiment une lettre d’embauche et un contrat de travail», explique France Gareau, agente de développement économique communautaire au CSEPR. «Ces gens-là ont déjà fait la reconnaissance de leurs acquis ici.»
Vendre la région à la main-d’oeuvre internationale pourrait ainsi mener à combler des dizaines d’emplois dans l’Est ontarien avec les candidatures reçues.
Le CSEPR présentait lors de l’événement sa banque d’emploi à plus de 31 000 visiteurs virtuels inscrits. Selon Mme Gareau, les chercheurs d’emplois lors de cette édition ont appliqué pour des postes spécifiques comme technologue en métallurgie, électricien industriel certifié, ébéniste ou menuisier. «Depuis plusieurs années, on parle de notre pénurie de main-d’œuvre. Il y a plein d’organismes avec lesquels on travaille tous ensemble parce qu’on a besoin d’aller chercher de la main-d’œuvre qualifiée à l’extérieur.»
Les Comtés unis de Prescott et Russell sont une destination phare pour ce programme, entre autres à cause de l’importante population francophone de la région, ajoute Mme Gareau. Elle ose d’ailleurs croire que les individus qui seraient finalement embauchés par différentes entreprises régionales feront de la région leur terre d’accueil pour un bon moment. «Moi je veux dire que ces gens-là vont rester chez nous. C’est sûr que dans deux ans on va avoir une meilleure idée, mais on voit déjà différentes cultures chez nous. On voit des débouchés, de plus en plus, on voit des gens arriver.»
Lors de l’édition 2019 de Destination Canada, qui avait lieu en présentiel, le CSPER avait également pu récolter quelque 600 curriculum vitae. Une soixantaine de ces candidats ont depuis trouvé leur place sur le marché du travail de la région. CSEPR se dit d’ailleurs confiant que d’autres histoires à succès s’ajouteront à la liste à mesure que les démarches d’immigrations se complètent.